PORT-AU-PRINCE – Ce lundi 23 septembre, des manifestants de l’opposition s’étaient introduits dans la cour du Sénat à Port-au-Prince et avaient vandalisé des locaux. Un sénateur haïtien a ouvert le feu avec une arme de poing, blessant un agent de sécurité et un photographe de l’agence Associated Press. Les versions de l’incident divergent. Le sénateur livre la sienne.
Dans un communiqué publié dans la soirée, Jean Marie Ralph Féthière évoque la présence « d’individus armés ». Ils n’ont pas hésité, selon lui, à « ouvrir la porte de sa voiture pour l’agresser ». Le sénateur, issu du parti au pouvoir, soutient que des « impacts de balles » sur son véhicule « ont été dûment constatés par un officier de justice ». Une version mise en doute par certains journalistes pour qui les manifestants, bien qu’agressifs, n’étaient pas armés.
Le chaos de ce lundi a entrainé un report sine die de la séance du Sénat. C’est la deuxième fois que la présentation de la politique générale du Premier ministre Fritz-William Michel ne peut avoir lieu, ce qui l’empêche d’être confirmé à son poste par les sénateurs.
Haïti n’a pas de gouvernement fonctionnel depuis le mois de mars. Une confirmation que l’opposition tente d’empêcher car elle accuse le chef du gouvernement désigné d’être impliqué dans plusieurs scandales de corruption.
La journée de lundi a aussi été marquée par des manifestions nombreuses et violentes, dans la capitale et en province, contre le président Jovenel Moïse. Suite à ces événements, le chef de l’État a annulé sa participation à la 74e assemblée générale de l’ONU.
Source/RFI
Photo/Archives
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