PORT-AU-PRINCE – 24 heures après le déferlement des 4 sénateurs de l’opposition au siège du Sénat de la République, renversant bureaux, pupitres, chaises, micros et autres matériels, offrant une apparence d’acte de vandalisme, 72 députés se réunissent en conclave ce vendredi 31 mai 2019 dans un coin de la Capitale haïtienne, pour évaluer la crise politique qui se dégénère en Haïti.
Selon le président du bureau Gary Bodeau, les parlementaires n’écartent pas la possibilité pour remettre leur démission ce qui rendra le parlement dysfonctionnel. Pour l’heure, tous les yeux sont virés sur le parlement, objet de toutes convoitises par la ratification du Premier ministre nommé Jean Michel Lapin, encore dans l’impasse. Qu’arrivera-t-il à la Nation si la caducité de la 50e législature est opérationnelle ? Est-ce la voie idéale ?
Notons que le Core Group (composé de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, des Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Union Européenne et du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains), appelle à l’organisation d’un “large débat national” entre les différents acteurs. Les membres du groupe prônent la tenue d’un large débat national, sans préconditions, réunissant le secteur politique et le secteur privé ainsi que la société civile.
Pour l’ambassadeur de France en Haïti José Gomez, la situation difficile socio-économique et politique du pays annonce des nuages noirs s’accumuler à l’horizon. Siganlons que c’est la troisième fois que l’énoncé de la politique générale du Premier ministre Jean Michel Lapin n’a pu être présenté au Sénat.
Source/Haiti Press Network
Photo/Haiti Press Network
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