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Colin Powell ne se considère plus membre des républicains après les violences au Capitole

WASHINGTON, DC – Au sein du parti républicain américain, il y a des figures indéboulonnables. Ou du moins, elles semblaient l’être avant la présidence Trump. L’une d’entre elles, l’ancien secrétaire d’État américain Colin Powell a ainsi quitté le navire, affirmant qu’il ne se considérait plus membre des républicains depuis les violences au Capitole.

Dans une interview accordée dimanche 10 janvier à la chaîne américaine CNN, l’ancien ministre de George Bush a pris ses distances avec le parti à l’éléphant, ainsi d’ailleurs qu’avec les démocrates. Interrogé sur le rôle des républicains dans la crise politique et sociale que traverse actuellement le pays, Colin Powell a en effet considéré que le parti avait contribué à exacerber les tensions.

“C’est la raison pour laquelle je ne peux plus me définir comme un membre des républicains. Je ne suis plus membre de quoi que ce soit en ce moment.”

“Je suis simplement un citoyen qui a voté pour les républicains comme pour les démocrates tout au long de ma carrière. Désormais, je m’occupe uniquement de mon pays, et ne me sens plus concerné par les partis”, a déclaré l’ancien secrétaire d’État, qui s’était opposé à Donald Trump dès le début de son mandat et a voté pour Joe Biden lors de la présidentielle.

Il ne s’est d’ailleurs pas privé d’étriller l’attitude des républicains, plus préoccupés par “leur image et leur obsession de ne prendre aucun risque pour leur carrière” que par le bien-être des Américains. “Ils ne vont jamais s’élever pour dire la vérité ou pour critiquer Donald Trump ou les autres membres du parti. Alors que c’est ce dont nous avons besoin. Nous avons besoin de gens qui disent la vérité, qui se rappellent qu’ils sont là pour les citoyens, pour le pays. Pas seulement pour être réélus.”

Colin Powell n’est pas le seul républicain à avoir lâché Donald Trump après le chaos à Washington. Mais le symbole est d’autant plus fort qu’il était jusqu’à présent une des personnalités du parti et a occupé des postes importants sous les administrations Reagan et Bush père et fils. Preuve de sa stature, son nom avait notamment été cité pour devenir le colistier du candidat républicain Bob Dole lors de l’élection présidentielle de 1996. Une proposition à laquelle il n’avait jamais donné suite.

Source/Hufingtonpost
Photo/Archives
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